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W.C R O E N T G E N

La découverte inespérée de Wilhelm Conrad Rœntgen a été tout au long de ce siècle, un combat et une éprouvante marche vers ce superbe outil que sont les rayons X et la multitude de leurs facettes. Tous les chercheurs et scientifiques qui ont participés à l’élaboration et à la promotion de cette magnifique invention ont du faire preuve d’abnégation et d’une grande persévérance pour se faire entendre, face au scepticisme de la nature humaine.

Le 8 novembre 1895 W.C Rœntgen, professeur de physique théorique et Directeur de l’Institut de Recherche Physique de Würzbourg en Allemagne, tandis qu’il observait les rayons cathodiques, originaires de décharges électriques produites par les bobines de Rumkorff dans un tube de Crookes, constata qu’un écran au platino-cyanure de baryum, posé sur une salle avoisinante, s’illumina au passage du courant. C’est ainsi que d'aventure W.C Rœntgen découvrit ce qu’il appellera ultérieurement "une nouvelle espèce de rayons". Il effectua ensuite des recherches sur ces nouveaux rayons et conclut que la source de ce rayonnement provenait du tube lui-même. Il constata que ces rayons traversaient de multiples matériaux (bois, métaux et la plupart des tissus organiques). Il perçut l’importance inestimable de ce rayonnement tant sur les sciences physiques que sur le diagnostic médical.

 

Matériel utilisé par W.C Rœntgen au moment de sa découverte :

En haut , bobine d'induction et tube de Lenard ;

En bas, tubes de Hittorf et Crookes.


W.C Rœntgen réalisa alors ce qui fut la première radiographie, celle de sa propre main, puis celle de son épouse le 22 décembre 1896. Dans le courant du mois de janvier de la même année sa découverte fut divulguée au monde entier. Cette énorme avancée scientifique lui permit de devenir le premier lauréat du prix Nobel de physique le 10 décembre 1901. Il mourut en 1923, très appauvri par l’inflation de l’après-guerre, sans jamais avoir déposé le moindre brevet de sa découverte.

 

La première "radiographie" : main de Berta RŒNTGEN


 

Couverture de la publication de RŒNTGEN "A propos d'une nouvelle sorte de rayons" décembre 1895.


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Prix Nobel de Physique attribué à RŒNTGEN en 1901


A signaler que pendant la même période de nombreux scientifiques fournirent des travaux similaires, en particulier Philippe Lenard. En France le physicien Paul Oudin et un médecin Toussaint Barthélemy reproduisirent l’expérience de W.C Rœntgen sans avoir lu son mémoire. Leurs travaux furent d’ailleurs exposés en janvier 1896 à l’Académie des Sciences par Henri Poincaré. Enfin, ce fut Von Laue qui par ses recherches sur la diffraction par les atomes d’un cristal, permit de démontrer la nature électromagnétique des rayons X. A l’heure actuelle tous ces phénomènes sont connus, assimilés et digérés par l’homme, mais n’oublions pas que pour ces pionniers du début du siècle, ce fut une véritable épopée, semée d’innombrables embûches.

Les rayons X sont de nos jours un outil indispensable. L’homme n’a cessé d’optimiser leurs capacités et de promouvoir leurs propriétés à travers de nombreux domaines médicaux et extra médicaux. Ils sont devenus un maillon de la chaîne diagnostique et thérapeutique indiscutable dans la médecine d’aujourd’hui.

Tout au long des dernières décennies, de nouvelles applications des rayons X laissent envisager des techniques nouvelles d’un intérêt croissant dans l’imagerie médicale. La venue d’un procédé révolutionnaire en 1969 va encore augmenter les propriétés de ce rayonnement. En effet Godfrey Newbold Hounsfield fut le premier à associer la mesure de la densité des tissus biologiques, à partir de l’absorption d’un faisceau de rayons X et d’en accroître la résolution en densité, tout en permettant la reconstruction d’une image en coupes transversales.

Ces deux principes servis par l’informatique donnèrent naissance à la tomodensitométrie. A noter que G. N Hounsfield reçut le prix Nobel de médecine en 1980. D’abord destinée à la neuroradiologie, la tomodensitométrie fut à partir de 1974 étendue au corps entier grâce à Ledley et Schellinger.

Les progrès technologiques croissants font naître à l’heure actuelle des machines dites à rotation continue et surtout à acquisition hélicoïdale qui permettent la reconstruction de l’image en trois dimensions et dont la rapidité d’exécution ne cesse de croître, notamment grâce à une informatique de plus en plus pointue.

L’éternelle marche en avant de la science laisse prévoir dans les années à venir d’autres découvertes et applications de ces techniques qui permettront encore, d’augmenter la fiabilité du diagnostic en imagerie médicale et peut être d’engendrer de nouvelles thérapeutiques.

 

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